Les lecteurs de tout âge venus rencontrer le 5 février 2015 à Pouydesseaux Romain Puertolas n’ont pas été déçus !
C’est avec fraîcheur et bonne humeur qu’il s’est prêté au jeu des questions-réponses de Jean-Antoine Loiseau.
Enfant unique qui s’ennuyait, Romain Puertolas a senti très tôt la nécessité d’écrire des histoires pour s’évader et s’amuser. « J’ai toujours eu envie d’exprimer des choses : un temps j’ai fait de la vidéo, de la musique, mais je suis toujours revenu à l’écriture » nous dit-il.
Pendant des années, il n’écrira que des premières pages, des débuts d’histoires qu’il collectionnera. Il écrit par passion, tout le temps sur son téléphone portable, sa chemise, sans effort particulier ; des jeux de mots, des bouts de phrase, des bouts de scène….
En 2005, c’est le déclic, il réussit à rédiger son premier texte (en espagnol) de 300 pages, lu seulement par quelques lecteurs dont ses collègues de la Police, puisque Romain Puertolas est commissaire (aujourd’hui en disponiblité). Une histoire inspirée de ses études en linguistique traitant du premier mot prononcé par l’homme préhistorique ….(notre auteur est aussi polyglotte).
Comme certains jouent au loto, il envoie ses manuscrits (8 au total) à plusieurs éditeurs sans but en soi. A chaque fois, il reçoit la même lettre dactylographiée de refus - « Après avoir collectionné les premières pages, j’ai collectionné les lettres de refus jusqu’au jour où j’ai reçu une lettre manuscrite des éditions du Dilettante ».
C’est le début du conte de fées de « L’extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa », best-seller de l’année 2013 aujourd’hui vendu à plus de 300 000 exemplaires, traduit dans 30 langues et bientôt adapté au cinéma.
Un titre long, détonnant, merveilleux « pour que le lecteur puisse tout de suite se projeter dans mon univers », un hommage aussi à la littérature du Moyen-Age, à « L’ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche » un de ses livres préférés.
Romain Puertolas aime les personnages atypiques (rêveurs ou arnaqueurs), les archétypes, les stéréotypes de tous genres, déformé les noms de personnes qu’il a cotoyées, commencé ses romans par « Le premier mot que prononça… » (sa marque de fabrique qui rappelle le « Il était une fois » des contes de fées de son enfance), mettre des citations improbables de Julio Iglésias, Madonna ou Boris Vian,…et faire dire à son fakir « Un cœur, c’est un peu comme une grosse armoire » ou à sa factrice « Un cœur, c’est un peu comme une grosse enveloppe »….
Un conseil, précipitez-vous sur son deuxième roman « La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel » fidèle à l’esprit du premier, farfelu, joyeux, aérien, optimiste mais aussi non dénué de sagesse, de philosophie et d’amour. Vous y découvrirez les aventures rocambolesques de Providence Dupois qui ensoleilleront vos lectures hivernales.
Romain Puertolas est un sacré raconteurs d’histoires ! Les quelques adolescents de Bordères venus le rencontrer en garderont probablement un très bon souvenir…